Depuis le 1er janvier, la Chine ne pratique plus de prélèvement d’organes sur les détenus exécutés

En mars 2008, l’association suisse d’actionnaires engagés Actares avait reproché à la société pharmaceutique Roche de bénéficier des pratiques en vigueur en Chine, qui permettaient de prélever, en vue d’une transplantation, certains organes sur des personnes condamnées à mort. Avec le Cellcept, Roche était en effet le leader mondial pour les médicaments contre le rejet d’organes et l’entreprise profitait ainsi d’un potentiel estimé à plusieurs milliers de greffons chaque année pour développer la commercialisation de son produit. En mars 2014, Huang Jiefu, le directeur du comité chinois de don et transplantation d’organes, avait indiqué que la Chine ne favorisait plus désormais le don d’organes chez les détenus que si ces derniers avaient donné leur consentement, une décision qui avait laissé les observateurs et, en particulier, les associations de défense des droits humains assez sceptiques sur le libre consentement des personnes concernées. Dernièrement, Huang Jiefu a annoncé qu’à partir du 1er janvier 2015, la Chine ne prélèverait plus d’organes sur les personnes condamnées à mort pour alimenter les hôpitaux pratiquant des greffes médicales. En principe.