Michelin va produire du caoutchouc synthétique à partir de biomasse de seconde génération

Parmi les matériaux utilisés pour la fabrication des pneumatiques, le caoutchouc génère différents problèmes sociaux et environnementaux au cours de son exploitation et de sa production, qu’il s’agisse de caoutchouc naturel (déforestation, déplacements de population, etc.) ou synthétique (rejets atmosphériques…). Michelin, l’Ifpen (IFP Energies renouvelables) et une filiale de l’Ifpen (Axens) ont annoncé qu’ils travaillaient depuis un an à l’élaboration d’un intermédiaire chimique, le butadiène, pouvant être utilisé dans la fabrication du caoutchouc synthétique à partir de biomasse. En principe, le procédé devrait limiter la concurrence avec l’agriculture destinée à l’alimentation, dans la mesure où il utiliserait des matières premières comme les résidus forestiers ou les déchets agricoles. Le projet, d’un montant de 52 millions d’euros, bénéficiera de subventions à hauteur de 14,7 millions d’euros et devrait aboutir, d’ici à 2020, à la construction d’une usine produisant 150 000 tonnes de butadiène (environ 15 % de la consommation actuelle de Michelin).