Starbucks critiqué pour ses pratiques anti-syndicales au Chili

La Confédération syndicale internationale (CSI) appelle à intervenir auprès de la direction de la chaîne de cafés Starbucks. Selon la CSI, la filiale chilienne de Starbucks ne respecte pas les droits de ses salariés en rejetant toutes leurs revendications, présentées dans un projet de convention collective. Elle refuse ainsi de prendre en charge les repas, les frais de déplacement ou les indemnités de maladie de ses employés – officiellement pour ne pas grever sa compétitivité, alors même que l’entreprise affiche des bénéfices record cette année (1,7 milliard de dollars fin septembre 2013, terme de l’exercice fiscal, en augmentation de 24 % par rapport à 2012) –, et décourage les salariés de rejoindre le syndicat, etc. En 2012, la Cour suprême chilienne avait condamné l’entreprise à 48 000 dollars (35 500 euros) d’amende et à l’obligation de négocier une convention collective à la suite d’une grève de la faim organisée par les salariés pour demander des hausses de salaire et des indemnités de déplacement. Starbucks Chili affirme, quant à elle, que ses employés sont payés 30 % de plus que la moyenne nationale et que l’entreprise est donc “ un des meilleurs endroits pour travailler au Chili ”. Après avoir également fait l’objet d’accusations d’évasion fiscale au Royaume-Uni, Starbucks avait décidé en décembre dernier d’y payer 20 millions de livres sterling d’impôts supplémentaires en 2013 et 2014. En juin 2013, l’entreprise a payé des impôts en Grande-Bretagne (5 millions de livres) pour la première fois depuis 2009, et pour la seconde fois en quinze ans.