Les campagnes de désinvestissement des énergies fossiles auraient des effets mitigés

Dans une étude publiée en octobre 2013 par la Smith School of Enterprise and the Environment (SSEE) de l’université d’Oxford, des chercheurs analysent l’impact potentiel des campagnes de désinvestissement menées sur le thème des énergies fossiles (gaz, pétrole et charbon). Prenant l’exemple de précédentes campagnes, comme celles ayant visé les secteurs du tabac et de l’armement, ils invitent les investisseurs à mieux prendre en compte les risques, sous-estimés à leurs yeux, que les paramètres environnementaux font peser sur le secteur énergétique (investissements accrus pour accéder à des réserves plus difficiles d’accès, régulations plus contraignantes, etc.). Ils concluent toutefois qu’une campagne de désinvestissement (notamment de la part des investisseurs institutionnels, les fonds de retraite du secteur public ne représentant que 2 à 5 % des participations dans les entreprises du secteur énergétique) aurait des conséquences relativement mineures. En revanche, ils soulignent les effets indirects bien plus importants que les campagnes d’opinion et de désinvestissement peuvent avoir sur la réputation des entreprises, effets auxquels il faut ajouter la possibilité d’influencer les législateurs afin de rendre la loi plus contraignante, ce qui se traduit de fait par un avenir économique plus incertain.

http://www.smithschool.ox.ac.uk/research/stranded-assets/SAP-divestment-report-final.pdf