Edito

Les grandes compétitions sportives internationales sont des opérations de prestige pour les villes et les pays qui les accueillent. Mais elles sont aussi l’occasion de mettre en évidence les zones d’ombre qui les entourent. Et plus la lumière est intense, plus ces zones d’ombre apparaissent, par contraste. L’organisation de la Coupe du monde de football au Qatar en 2022 n’échappe pas à la règle. Le pays est de plus en plus souvent pointé du doigt pour l’utilisation d’une main-d’œuvre migrante qui travaille dans des conditions épouvantables à la gloire de l’émirat. Plusieurs questions se posent alors aux entreprises qui participent à la construction des infrastructures devant permettre d’accueillir la Coupe : comment peuvent-elles se protéger du risque d’être associées aux exactions dénoncées ? doivent-elles, et peuvent-elles, participer au débat public, et faire ainsi progresser le droit international ?