Droits sociaux : la téléphonie mobile toujours en question

L’ONG américaine China Labor Watch a réalisé une enquête qui montre que trois usines, situées en Chine, de l’entreprise taiwanaise de fabrication et d’assemblage de pièces électroniques Pegatron, sous-traitant de la société Apple, violent le droit international et la législation chinoise en matière de droit du travail. L’association précise, dans un communiqué, que des horaires de travail allant de 66 à 69 heures hebdomadaires ont été observés et que des ouvriers ont été contraints de déclarer qu’ils avaient effectué moins d’heures supplémentaires qu’ils n’en avaient réellement assuré. D’autres violations ont été relevées (salaires insuffisants, mauvaises conditions de travail…). Les directions d’Apple et de Pegatron ont indiqué qu’elles prenaient ces affirmations au sérieux et qu’elles allaient faire une enquête de leur côté. L’entreprise californienne, qui est depuis quelques années très surveillée par les ONG, a ajouté que sa plus récente étude (qui date de juin) montrait que les ouvriers de Pegatron travaillaient en moyenne 46 heures par semaine, mais que si les audits concluaient qu’ils avaient été sous-payés et que le paiement des heures supplémentaires leur avait été refusé, elle exigerait que Pegatron les rembourse intégralement. Quelques semaines auparavant, une entreprise sociale néerlandaise Fairphone avait lancé le premier smartphone “ fabriqué en plaçant les personnes et l’environnement d’abord ”. Cette entreprise garantit notamment que ses produits ne contiennent que de l’étain et du tantale “ libres de conflit ”, qu’un salaire de subsistance des ouvriers est assuré grâce à un fond spécifique créé à cet effet, mais aussi qu’elle dispose d’un programme de gestion des produits en fin de vie et de retour des appareils. L’entreprise, qui vise 20 000 commandes d’ici à l’automne, avait déjà pré-vendu 14 000 appareils au début du mois d’août au prix de 325 euros.