Energies fossiles : les décisions pour limiter les investissements dans certaines activités se multiplient

Alors que la Banque européenne d’investissement s’apprête à adopter une nouvelle politique en matière de prêts énergétiques, la Banque mondiale a annoncé, le 16 juillet, qu’elle limiterait le financement des centrales électriques alimentées au charbon à de “ rares circonstances ”. D’autres décisions ont été adoptées sur le thème des énergies fossiles au cours du mois de juillet. La confession protestante américaine United Church of Christ (UCC), qui compte plus d’un million de membres, a ainsi indiqué qu’elle préparait un plan visant, d’ici à 2018, à retirer de ses fonds toute entreprise intervenant dans le domaine des énergies fossiles, à l’exception de celles qui seraient les mieux classées dans le cadre d’une approche ISR. De son côté, Storebrand, la plus importante société d’assurance et de fonds de pension norvégienne, a déclaré qu’elle excluait de ses placements treize producteurs de charbon et six compagnies pétrolières. La banque Rabobank a, quant à elle, décidé qu’elle ne financerait plus les projets d’extraction de ressources non conventionnelles (comme les gaz de schiste et les sables bitumineux) en raison des implications sociales et environnementales négatives qu’ils généraient. Très impliquée dans le financement de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire, la banque néerlandaise estime que des activités comme la fracturation hydraulique mettent en danger les ressources en eau et les sols nécessaires à ces activités, du fait de l’injection de substances chimiques dans la roche.