Sécurité : des investisseurs réagissent après la catastrophe du Rana Plaza au Bangladesh

La communauté financière commence aussi à réagir après l’effondrement du Rana Plaza, cet immeuble situé dans la banlieue de Dacca qui abritait des ateliers de confection. Il est vrai que le nombre de victimes dépasse désormais celui de la plus grande catastrophe minière d’Europe (l’explosion survenue dans les mines de Courrières en France, le 10 mars 1906). De fait, 192 organisations et investisseurs socialement responsables (parmi lesquels des investisseurs européens, comme la Fondation Ethos en Suisse, le britannique Aviva Investors ou les français Alcyone Finance et l’Etablissement de la retraite additionnelle de la fonction publique) représentant plus de 1 200 milliards d’actifs sous gestion, ont signé une déclaration par laquelle ils exhortent l’ensemble des grandes marques des secteurs du textile et de la grande distribution à se mobiliser collectivement pour contribuer à l’implantation des droits sociaux fondamentaux de l’Organisation internationale du travail (sécurité, droit d’association et de négociation collective, salaire de subsistance…) dans leur chaîne de fabrication et leur demandent d’adopter “ une position de tolérance zéro à l’égard des abus ”. Les signataires de la déclaration dénoncent le modèle économique actuel du secteur de la confection, qui participe à un nivellement par le bas des conditions de travail.