Biodiversité : l’industrie du cuir commence à prendre en compte le problème de la déforestation

Le 7 mars, le groupe Eram s’est engagé, pour la fabrication de ses articles, à ne plus utiliser de cuir faisant peser sur l’Amazonie un risque de déforestation d’ici à 2015. Cette décision fait suite à une campagne de sensibilisation et d’interpellation lancée par l’association Envol Vert au début du mois de janvier et qui alertait l’opinion et les entreprises au sujet des ravages sur la forêt amazonienne provoqués par l’élevage bovin. Eram a également accepté de rejoindre le Leather Working Group, un réseau dont le secrétariat est basé au Royaume-Uni et dont l’objectif est de promouvoir des pratiques durables dans l’industrie du cuir, mais aussi de délivrer un protocole de traçabilité (auquel la marque française LVMH a déjà adhéré). Mais si les professionnels du secteur affirment qu’ils font face à peu de problèmes majeurs pour tracer les matériaux à partir des tanneries, ils reconnaissent que le suivi entre l’abattage et le tannage présente davantage de difficultés. Quelques jours plus tôt, le 3 mars, la maison de haute couture Gucci annonçait qu’elle lançait, en coopération avec la styliste italienne Livia Firth, une nouvelle ligne de sacs à main dont les cuirs proviendront d’élevages d’Amazonie brésilienne ayant obtenu le label Rainforest Alliance. Celui-ci garantit la protection des habitats naturels, le bon traitement des animaux et de bonnes conditions de travail. Cette ligne de sacs sera produite pour le Green Carpet Challenge, une initiative lancée par Livia Firth pour promouvoir la mode écoresponsable lors des grands rendez-vous des stars.