De grands succès pour l’agriculture de demain grâce aux petites exploitations “ agroécologiques ” ?

Dans un rapport récent, l’ONU considère que les petites exploitations pourraient multiplier par deux leur production alimentaire au cours des dix prochaines années en adoptant des pratiques relevant de l’“ agroécologie ”. Celle-ci est définie dans le document comme l’application de la science écologique à l’étude, à la conception et à la gestion d’“ agroécosystèmes ” durables. Elle repose principalement sur : le recyclage des éléments nutritifs et de l’énergie sur place au lieu de l’introduction d’intrants extérieurs ; l’intégration des cultures et du bétail ; la diversification des espèces et des ressources génétiques des “ agroécosystèmes ” dans l’espace et le temps ; les interactions et la productivité rapportées à l’échelle de l’ensemble du système agricole plutôt que sur des variétés individuelles. Pour étayer son argumentation, le rapport évoque une étude couvrant 37 millions d’hectares dans 57 pays pauvres, gérés selon des pratiques “ agroécologiques ” et dont les résultats montrent une augmentation moyenne des récoltes de 79 %. Cela doit néanmoins passer par un investissement dans la recherche participative décentralisée et la diffusion des connaissances, la capacité d’accès aux marchés des producteurs et l’inscription de la démarche “ agroécologique ” dans les stratégies nationales.